Manifestation Nationale du 6 Septembre 2014

07/09/2014 22:03

Comme convenu, c'est aux aurores que 5 Lézignois(e)s se sont retrouvés ce samedi matin 6 septembre pour participer à la manifestation national à Paris.

 

A 6h45, départ de la place de la Mairie, direction Saint-Médard-en-Forez pour retrouver les autres participants Ligériens. 1 personne de Rive-de-Gier, 1 de Riorges, 2 de Saint-Médard-en-Forez et 3 de Viricelles, la petite colonie Lézignoise était donc la plus nombreuse avec ses cinq membres. Compte-tenu de l'assistance, il faut décidé de partir en voiture.

 

A 8h00, la petite troupe pris le départ pour la Capitale, trajet tranquille (Roanne, Moulins, Nevers, Montargis, Paris)... mais un peu long quand même, à 14h00 nous étions sur place.

 

A 15h00, nous avons rejoints les autres manifestants, et après une dizaine de minutes d'interviews des élus (organisateurs de la manifestation), le cortège pris le départ. Nous sommes partis du Conseil d'Etat, avons traversé le Louvre pour nous diriger vers le Ministère de l'Education Nationale où nous devions être reçus. L'ambiance était bon enfant, puisque la manifestation était composée d'élus (environ 40), d'enseignants, de parents et de nombreux enfants et également de deux dromadaires (ceux du Maire de Janvry), nous serions tentés de dire, car les médias nationaux présents (TF1, M6, etc.) n'ont retenus que çà et en ont complètement oubliés l'objet de la manifestation (par censure inavouable ou par incompétence encore plus grande, nous ne saurons jamais). Nous avons estimé (exercice très délicat) le cortège entre 300 et 400 personnes. Le gros avantage d'une manifestation à Paris, c'est que même avec peu de monde, vous mettez vite un vrai bordel dans la circulation.

 

Tout se passait dans la joie, la bonne humeur et les chants hostiles à la réforme, jusqu'à ce que nous arrivions Rue de Grenelle, adresse du Ministère de l'Education Nationale. Là, surprise, malgré l'autorisation de la manifestation, et donc de son parcours qui passait Rue de Grenelle, nous trouvons devant nous une rangée de gendarmes mobiles, épaules contre épaules, sur toute la largeur de la rue, impossible de passer, ne serait-ce qu'une feuille de cigarette. Impressionnant de voir des professionnels armés jusqu'au dents, casqués pour affronter... des parents et leurs enfants. Nous décidons donc de faire le tour du quartier pour arriver de l'autre côté. Et là, de même, seconde rangée de gendarmes mobiles nous interdisant l'accès à la rue de Grenelle.

 

Grosse bronca, sifflets et cris. Pathétique de voir notre gouvernement se ridiculiser. Non content d'être à la dérive, non content d'afficher tous les jours une incompétence jamais vu à ce jour et qui fait froid dans le dos, notre gouvernement nous montre également qu'il est peureux puisque il refuse de nous rencontrer, il refuse de dialoguer. Le courage politique ne fait pas partie des qualités de ce gouvernement. Nous sommes littéralement bâillonnés et les atteintes à la liberté et à l'expression de ce gouvernement sont totalement intolérables et relèvent plus de la dictature d'opérette que de la démocratie. Quel pays préparons-nous à nos enfants? Le rôle des parents est de protéger leurs enfants, il est grand temps d'ouvrir les yeux, de nous réveiller, de sortir de notre confort moderne et de nous battre pour les libertés que nous perdons chaque jour un peu plus.

 

Après un grand moment d'échanges, 2 maires, une enseignante (Céline FABRE, des Gilets Jaunes) et l'organisatrice de la manifestation sont reçus par un sous-fifre (quelqu'un qui ne décide pas mais ne prend que des notes) du Ministère. On leur donne 5 minutes, ils resteront finalement plus d'une heure.

 

Le bilan, résumé par le Maire de Janvry (Christian SCHOETTL), fer de lance de la lutte contre la réforme, à la sortie du Ministère :

_ les Maires récalcitrants doivent d'abord ouvrir leurs écoles le mercredi matin, être sages, et peut-être ils seront reçus par quelqu'un de plus important au Ministère : chantage pure et simple,

_ Christian SCHOETTL demande où se trouve l'intérêt de l'enfant dans la réforme, car les opposants ne le voit pas, et surprise leur interlocuteur leur répond froidement que l'intérêt de l'enfant ce n'est pas le sujet de la réforme!!! Scandaleux, alors que trois ministres consécutifs (PEILLON, HAMON, VALLAUD-BELKACEM) ont pérorés sur tous les médias de France que la réforme étaient dans l'intérêt de l'enfant, qu'ils ont menacés les élus de la République, qu'ils ont terrorisés parents et enseignants pour appliquer aux forceps une réforme dont personne ne veut, la vérité éclate enfin au grand jour, l'intérêt de l'enfant, ce n'est pas le sujet de la réforme. Faîtes le savoir, cette réforme n'a donc aucun sens, et son abrogation devient à la fois une évidence et une urgence,

_ le préfet du Var qui avait assigné au Tribunal Administratif le Maire de Montmeyan s'est vu débouté par ce même Tribunal Administratif, autrement dit sa requête a été rejetée, autrement dit le Maire était dans son droit. Preuve – s'il en était besoin – que le refus légal d'application de la réforme était tout à fait possible. Il va falloir maintenant creuser pour comprendre comment a agit ce Maire de façon à le dupliquer dans d'autres communes et éradiquer cette réforme de M…E.

 

A 19h00 nous reprenions le chemin du retour pour arriver à 1h30 du matin et être de nouveau accueilli par les gendarmes… mais ils étaient présents pour une autre raison.

 

Nous ne devons pas baisser les bras, nous devons rester mobilisés car l'exemple de Montmeyan montre qu'il est possible d'agir et de le faire en toute légalité.

 

Continuons le combat, pour nos enfants, pour leur avenir, pour leur liberté!!!

 

Quelques photos ont été publiées sur la Galerie.